Succédant aux juridictions consulaires de l'Ancien Régime, dont l'Assemblée nationale décide de conserver le principe le 27 mai 1790, les tribunaux de commerce sont créés par la loi des 16-24 août 1790. Leurs compétences sont fixées par le livre IV du code du commerce promulgué en 1807 et leur...
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Succédant aux juridictions consulaires de l'Ancien Régime, dont l'Assemblée nationale décide de conserver le principe le 27 mai 1790, les tribunaux de commerce sont créés par la loi des 16-24 août 1790. Leurs compétences sont fixées par le livre IV du code du commerce promulgué en 1807 et leur organisation réglée par le décret du 6 octobre 1809. Les tribunaux de commerce ne sont installés que dans des villes dont l'activité commerciale est significative, la compétence commerciale étant exercée par les tribunaux d'arrondissement dans les autres cas. Le nombre des tribunaux de commerce, après avoir augmenté au XIXe siècle et au début du XXe siècle, a surtout décru en 1999 et 2008. Le fonctionnement et les compétences de ces juridictions sont restés relativement stables. Le siège et le ressort des tribunaux de commerce sont fixés par décret. La loi du 16-24 août 1790 prévoyait l'établissement d'un tribunal de commerce dans les villes où l'administration de département en fera la demande. Depuis le code du commerce de 1807, leur ressort est généralement identique à celui de la juridiction civile sur le ressort de laquelle ils se trouvent (tribunal de première instance puis tribunal de grande instance), soit un ou plusieurs arrondissements administratifs selon les époques. Il arrive cependant que plusieurs tribunaux de commerce se partagent le ressort d'une même juridiction civile. (Notice élaborée par Agnès Goudail (France. Archives départementales de la Loire). Source : Groupe de travail Association des archivistes français -Service interministériel des Archives de France ; http://ica-atom.org/aaf/france-tribunal-de-commerce-commune-departement;isaar).
Les Tribunaux de Première Instance étaient établis à Gap, Embrun et Briançon, en vertu de la loi du 27 pluviôse an VIII instituant cette juridiction dans chaque chef-lieu d'arrondissement. Ils fonctionnèrent jusqu'à leur suppression (décret de septembre 1926) et leur fusion en un seul Tribunal de Première Instance siégeant à Gap et ayant compétence sur l'ensemble du département. Toutefois, de nouvelles dispositions introduites par les lois des 22 août 1929 et 16 juillet 1930 supprimèrent le Tribunal départemental et rétablirent les Tribunaux de Première Instance par arrondissement. Ce sont ces juridictions qui traitaient les causes commerciales. C'est par le décret n°58-1283 du 22 décembre 1958 que la compétence en matière commerciale des Tribunaux Civils est transférée au Tribunal de Commerce du siège de Tribunal de Grande Instance, donc à Gap.