La salle de lecture et les services de recherches à distance et de numérisation à la demande sont maintenant fermés. Plus d'informations en cliquant ici.

Estampes japonaises des Hautes-Alpes

5 / 108

ADHA, Z La Mazelière, 1140/5

La 42e station du Tokaido, Kuwana. Hiroshige. 1833-1834. De la série Les Cinquante-trois Stations du Tokaido. Epoque d’Edo (1603-1868). Xylogravure sur papier (nishiki-e), 35,5 x 23 cm, format oban yokoye. ADHA, Z La Mazelière, 1140/5

Cette estampe représente la vue depuis Kuwana, ville portuaire, étape de la route du Tōkaidō. Hiroshige a consacré plusieurs estampes à cette ville, la plupart centrées sur les mêmes éléments : des bateaux et les bâtiments construits sur cette avancée de pierre.

Sur la moitié gauche de l’estampe, la mer forme une ligne horizontale, un peu en-dessous de la moitié. De part et d’autre s’étalent deux dégradés, l’un pour le ciel, l’autre pour la mer. Le mouvement des vagues est souligné par les traits noirs à l’encre de Chine. Au loin, au-dessus de la mer, on aperçoit la silhouette de montagnes.

La moitié droite est plus sombre, presque brutale : deux barques accostent, voiles baissées, et emplissent l’espace devant les bâtiments et la jetée de pierre. L’estampe est nettement divisée par le mât de la première barque, parfaite verticale au milieu de la composition. La partie gauche évite l’impression de vide grâce aux couleurs, aux quatre voiles et au mouvement des vagues. Celle de droite, une sensation de trop-plein grâce aux grands volumes de noir et blanc, très structurés, et à la verticalité des mâts, des arbres et des toits. Notons que les toits ont la même forme que sur l’estampe précédente.

Hors des dégradés du ciel et de la mer, ce sont le noir et le blanc qui prédominent. Le jeu entre l’encre de Chine et le papier est délicat et varié : sur la jetée, quelques touches de blanc soulignent la matière de la pierre taillée. Sur les voiles, le blanc règne en maître, rythmé par quelques lignes noires.

Les hommes, toujours présents chez Hiroshige, sont ici à peine visibles : quelques têtes dépassant d’une voile, des visages d’enfants juste esquissés…

Retourner à la galerie