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La saviez-vous ?

A partir du 18/08/2020

Fêtes patronales ou votives, les fêtes de villages organisées « de temps immémoré » sont nombreuses dans les Hautes-Alpes.

Celles-ci donnaient souvent lieu, en période estivale, à un rassemblement des habitants autour des multiples chapelles de montagne. Processions, offices religieux, jeux et concours divers agrémentaient ces fêtes traditionnelles qui existent encore de nos jours.

Célébrée le 16 août, jour de la saint Roch (saint considéré comme protecteur contre la peste et les maladies épidémiques), la fête de Pont-de-Cervières, hameau de Briançon, est accompagnée d’un spectacle de danse très particulier : le Bacchu-ber.

Inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en 2015, cette danse est la seule danse d’épées subsistant en France. Il s’agit d’une danse en chaîne présentant diverses figures complexes exécutées par neuf danseurs vêtus de blanc avec une ceinture (« la taillole ») rouge. Les figures géométriques sont exécutées avec des épées sans jamais rompre la chaîne qui se forme au fur et à mesure de la mélopée chantée par un groupe de femmes.

L’origine de cette danse est méconnue, toutefois il est généralement admis qu’elle se rattache aux antiques danses d’épée. Un document d’archives datant de 1730, repéré par l’Abbé Guillaume dans les fonds du Département, fait allusion à la fête de saint Roch au cours de laquelle est donné le spectacle d’une danse. Cela laisse donc supposer que la fête du Bacchu-ber existait au moins à cette époque. Les témoignages, descriptions sont nombreuses au XIXe siècle. Dansé tout au long du XXe siècle le Bacchu-ber connaît encore aujourd’hui un très grand succès. Si ça vous tente, rendez-vous dimanche 16 août 11h, à Pont-de-Cervières !

Source de l'illustration: Fonds Blanchard, 32 Fi 55